Une vie tournée vers le dessin
Claude Duport, Arcabas, Niki de Saint Phalle, Ousmane Sow, Robert Di Credico : ces cinq artistes ont fait rayonner mon imaginaire et m’ont guidé sur le papier, chacun à leur manière, au fil des années durant ce long périple de l’enfance vers l’âge adulte. Je ne pouvais pas écrire un mot sans les avoir cité auparavant et leur avoir adressé, dans ce monde ou dans l’autre, mes plus sincères remerciements.
Une vie tournée vers le dessin donc, mais comme pour tout un chacun avec son lot de détours et rebondissements. Très tôt les feutres et crayons m’ont accompagné c’est vrai, noircissant des kilos de papier blanc en recopiant mes héros préférés.
Les illustrations de mes cahiers de poésie en CM2 parlaient pour moi : il y avait certainement un p’tit truc à explorer 🙂 Mes études en Arts Plastiques puis en Arts Appliqués pendant 5 ans n’ont fait que consolider une évidence : d’une manière ou d’une autre, le dessin tiendrait une place dans ma vie.
Le choix m’était donné de choisir laquelle.
Le déclic ? Oser écrire en 2003 au cinéma de Bourgoin-Jallieu pour proposer d’exposer mes dessins, reproductions d’affiches de films aux crayons de couleur. S’entendre dire oui. Y aller. Tenir 4 soirées d’exposition. Se livrer au public. Et se dire que oui, tout est faisable. L’aventure commençait et allait se poursuivre avec la série d’animaux Safari, toujours en activité.
Le dessin, je répète sans fin qu’il est accessible à tous. Ce n’est ni une question de matériel, ni d’argent. J’aime à dire à ce propos que mes dessins ne partent presque de rien, avec le plus souvent une feuille de papier recyclée au départ et un simple crayon taillé jusqu’à son dernier souffle. Je ne dis pas que tout le monde sait dessiner, encore faudrait-il qu’on m’explique ce que «savoir» dessiner veut dire. J’entends plutôt la capacité donnée à toute personne de prendre un stylo, une feuille blanche, et de se lancer avec la certitude que le seul risque que l’on prends, c’est de passer un bon moment.
Pour ma part le sort en est jeté.
L’oiseau est sorti de sa cage.
Avec vous chers visiteurs à mes côtés,
le voyage peut véritablement commencer.
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Damien PACCALIN